vendredi 24 octobre 2008

Misère!

A mon retour en France, je reprendrais ma vie d'avant, mais Bogotá aura changé quelque chose en moi...

J'imagine mon retour en Avignon. Je m'imagine gambader dans les rues du centre avignonnais entre un café en terasse avec Suzon et Pauline et un cours aux Beaux-arts. Je m'imagine croiser dans la rue principale l'un ou l'une de ces jeunes qui mendient. Je n'attaque pas la misère francaise, ici comme ailleurs la pauvreté me touche au coeur. Juste je me souviens de quelques jeunes qui mendiaient à Lyon où Avignon et qui, j'en suis sure, bénéficiaient encore de l'argent de poche de Papa et Maman. Et là je n'arrive pas à imaginer la réaction que j'aurais face à ces personnes... Avant, je serais passer tout droit, ou peut-etre que j'aurais déposé une petite pièce ou une cigarette. Mais aujourd'hui, après avoir vu ce qu'il se passe ici, que penser de ces glandeurs ? Ici, des jeunes de la moitié de leur age travaillent toute la journée, toute la semaine pour essayer de faire vivre leur famille. Ici, une grande partie de la population reverait d'avoir un travail, l'accès au soin, l'accès à l'éducation. Aller à l'école, apprendre à lire, se faire soigner sont des choses évidentes pour nous. Ca ne l'est pas pour une grande partie du monde. Il ne faut pas l'oublier.
J'ai envie de secouer la jeunesse dorée francaise qui se plaint et tous ces soit-disant babas-cools qui crachent sur notre bonne vieille France. La vie est dure certes, mais on est en vie, et surtout on ne vit pas dans un pays du tiers monde ! Des gens avant nous ce sont battus pour qu'on vive aujourd'hui si douillettement. Continuons à nous battre pour garder nos acquis sociaux. Mais par pitié arretons de nous plaindre !... Nous avons l'acces aux soins, à l'école, aux loisirs, aux voyages et au travail. (Oui, bon, je sais, le taux de chomage est élevé. Mais c'est la meme chose partout dans le monde !!)
Pardonnez moi si cet article prend des airs moralisateurs, mais voir tant de misère fait pousser en moi la colère. Sur ces mots, je vous dis à bientôt !
J'ai fait des recherches sur le phénomene des déplacés, tous ces colombiens qui été chassés des campagnes par la violence et qui se retrouvent a Bogota sans presque rien. (http://www.blam-bogota.com/2008/10/les-dplaces-en-colombie.html)
(Et bon courage à ma Margotte qui a ses premières contractions ! Poussez Madame, poussez ! Jajaja... Je pense bien à vous.)

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