Petites nouvelles de ma vie à Bogotá.
Rien de très excitant, mais de quoi satisfaire la curiosité de mes proches.
In live de ma casa, mes doigts galopent sur le clavier qui me permet de me connecter avec tant de plaisir au reste du monde. A l'opposé du salon, Rachel fume un cigare en travaillant consciencieusement son sujet de thèse. La date de fin de thèse approche, ca ne rigole plus ! Le restant de la troupe fête ce début de vendredi soir avec une bouteille de rhum qu'un gentil livreur vient de nous confier. C'est chouette, en Colombie, il suffit de téléphoner pour être approvisionné en boisson !
La vie ici me satisfait toujours autant. Je rencontre parfois des p'tits moments moins rigolos où ma famille, mes amis d'Avignon, de Marseille, de Lyon ou de Caen me manquent, des moments où je me sens un petit peu seule et où il y en marre de ne pas tout comprendre, de mal se faire comprendre, des moments où j'ai envie de manger francais et d'aller boire des demis avec les copains sur les terrasses avignonaises en me moquant du "fou de la Place Pie"....
Je me sens étrangère à Bogotá, mais je m'y sens bien. Je fais mon petit bonhomme de chemin. Je suis heureuse de vivre, de bouger, de sortir, de parler, de rigoler, de rencontrer, de manger, d'étudier ici. Et de peindre aussi ! Et oui, j'ai investi le salon avec mes toiles, mes tubes de peinture et mes pinceaux. Ca n'a pas l'air de trop déranger les colocataires. Ils ont déjà fait une place sur un mur pour accueillir l'une de mes peinturlures et Carolina et Liliam ne cessent de me dire : "Produce Blandine ! Produce ! " Elles voudraient que je produise des oeuvres d'arts qui rempliraient les murs de l'appart. Si je suis célèbre un jour, elles pourraient ainsi dire : " Tenemos un Blandine ! Nous avons un tableau de Blandine ! " Jajaja... c'est drôle ! :)
A l'Univesrité, les cours de Peinture et de Dessin m'enchantent. Les cours théoriques sont un peu plus difficiles. J'assiste chaque jeudi à un seminaire sur la Ville Contemporaine, c'est très intéressant. Et j'ai appris ce dernier jeudi que Las Torres del Parque (je vis dans l'une de ces trois belles tours) sont classées Monuments Nationaux de Colombie. Et ouai, ca vous épate !
Encore une fois, cette semaine a été "boulot, boulot, boulot". (L'Université en Colombie demande beaucoup plus de travail qu'en France.) Et puis j'ai fait de nouvelles découvertes encore : le Vernissage de l'exposition d'un artiste afro-colombien au Museo Nacional (mon adorable Esteban de l'appartement, anthropologue, historien et professeur connait le beau monde bogotanais, ils a souvent des invitations et nous en fait profiter :) Deux autres découvertes sympathiques : avec l'ami Fernan un minuscule bar de la Calle 19 rempli d'affiches de cinéma, de livres et de musiques contant de vieilles utopies d'idéologies bien de gauche, il m'a plu. Et, avec Emiko, l'obscure Taverne de Merlin sur la Plaza del Chorro de Quevedo, où les jus de maracuya et les brownies sont super miam pour le goûter !
Que dire de plus sur la vida bogotana ? Qu'elle est complétement loca, drôle et surprenante. Et qu'on apprend pas mal de choses ici.
Là dessus, je vous salue les amis. Alors que mes compagnons s'en vont faire la rumba, je vais me plonger dans un travail sur Tenochtitlán.
(Et je pense bien à toi mon cousin qui te marie demain, et au petit ange qui se fera baptiser le même jour. Des milliers de kilomètes nous séparent, mais je vivrais avec émotion cette journée.)
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